Bande dessinée africaine sur le continent et en diaspora: passerelles et complémentarités (Salle Mongo Beti)

Avec Christophe Edimo, auteur scénariste, Braima Mané scénariste de 100 Cabral, une épopée d’un africain simple, Simon Mbumbo, dessinateur et éditeur chez Toom éditions, Victoire N'sonde, autrice scénariste de Brazza-sur-seine (Toom éditons).

La bande dessinée s’installe de plus en plus dans le paysage culturel en Afrique via des communications sociales (Campagnes de sensibilisation d’associations humanitaires). Quelques initiatives privées et publiques sont mises en place dans le continent à travers l’organisation des évènements (Salons du livre - festivals de BD - Expositions de planches BD - Master class) généralement financés par les missions de coopérations installées sur place.

Dans la diaspora, l’existence des productions de BD africaines sont peu nombreuses. Les projets portés par les auteurs africains trouvent difficilement de l’intérêt chez les éditeurs majeurs. Néanmoins, quelques-uns arrivent à obtenir des contrats chez des éditeurs de taille moyenne.  Les succès comme Aya de Youpougon et Akissi de l’autrice Marguerite ABOUET sont des exceptions. La prouesse de cette autrice est d’avoir réussi à faire adopter ses personnages africains par des lecteurs d’origines diverses dans la littérature jeunesse.

 Malgré toutes ses initiatives, nous constatons L’absence de politique culturelle dans plusieurs pays d’Afrique plus précisément francophones et l’absence de vision d’un marché de la BD africaine en diaspora. Dans l’ensemble, il n’existe pas une véritable économie autour des métiers de l’image dans les pays dits francophones. Les subventions ne peuvent se substituer au marché de l’industrie du livre, mais peuvent l’accompagner. En Afrique, certains organismes de coopération, étatiques et humanitaires, jouent un rôle négatif sur la liberté d’expression en favorisant la censure et l’auto-censure des créateurs de contenus.

Un aspect non négligeable devrait nous interpeller dans les mouvements du paysage audio-visuel et dans le secteur du livre jeunesse, la présence continue des BD, Manga et dessins animés produits en Occident et en Asie depuis plusieurs années

Les questions qu’il faut se poser aujourd’hui sont :

·      Les cultures et traditions africaines sont-elles au centre d’intérêt des principaux acteurs des métiers de l’image en Afrique ?

·      Un enfant Africain peut-il s’identifier à un personnage type européen ou asiatique d’un dessin animé qu’il visionne ?

·      Quelle place occupe les contes et légendes africains dans la bande dessinée ?