Zimbabwé, terre de littérature, terre d'apartheid: comment se rencontrer? (Salle Ferdinand Oyono)

Dialogues écrivains traducteurs avec Annick Garache, traductrice de Shimmer Chinodya, Pierre Leroux, traducteur de Dambudzo Marechera et Lucy Mushita, auteur de Expat blues (Ed Project-îles). Modération : LaReus Gangoueus.

Le Zimbabwe, avec sa riche tradition littéraire, porte les traces de son histoire coloniale et des tensions raciales héritées de l’apartheid. La littérature contemporaine du pays explore ces problématiques, cherchant à concilier mémoire historique et réconciliation nationale.

Des auteurs comme Irene Sabatini, avec son roman The Boy Next Door, illustrent la complexité des relations raciales dans le Zimbabwe post-colonial, où les amours interraciales sont un terrain de conflits et d’espoirs. Panashe Chigumadzi, dans Sweet Medicine, décrit la réalité d’une jeune femme noire, confrontée à une réalité socio-économique difficile. D’autres écrivains, comme Lucy Mushita avec son roman Chinongwa, évoquent les traditions et les défis liés à l’indépendance du pays tout en mettant en lumière les questions sociales, telles que les mariages forcés et l’influence du colonialisme. Petina Gappah, dans son recueil An Elegy for Easterly, explore les difficultés des Zimbabweans dans un contexte économique difficile, tout en interrogeant l’héritage de la colonisation et les défis de la transition.

À travers ces récits, la littérature zimbabwéenne tente de naviguer entre l’histoire, les luttes contemporaines et les questions de réconciliation, apportant des perspectives cruciales sur les tensions sociales et raciales dans le pays. Ces auteurs sont des voix essentielles pour comprendre les enjeux du Zimbabwe d’aujourd’hui.